Les Franciliens trouvent leur région surpeuplée, selon un sondage

Publié le 22 février 2024 à 8h15 - par

Plus de huit Franciliens sur dix trouvent leur région surpeuplée, selon un sondage Verian commandé par l’Ordre des architectes d’Île-de-France dévoilé mercredi 21 février 2024, qui montre également un scepticisme vis-à-vis de la densification.

Les Franciliens trouvent leur région surpeuplée, selon un sondage
© Bejan - Pixabay.com

Environ 82 % des personnes interrogées par l’institut* estiment que leur région « est surpeuplée au regard de ses capacités d’accueil et d’espace ».

Région la plus peuplée du pays, l’Île-de-France compte 12,4 millions d’habitants, soit 18,1 % de la population française pour moins de 2 % du territoire.

Les répondants sont aussi 71 % à se dire inquiets de l’augmentation de la densité de population dans leur région. La densité est plutôt associée à des caractéristiques négatives : bruit, pollution, chaleur, bétonisation, surpeuplement, difficulté à trouver un logement…

Les répondants jugent majoritairement que la densité a un impact négatif sur leur qualité de vie (41 %, contre 22 % jugeant cet impact neutre et 21 % positif). Les Parisiens, partagés à parts presque égales sur la question, font exception.

La densification, vue comme un moyen de réduire l’étalement urbain et d’atteindre l’objectif fixé dans la loi de zéro artificialisation nette (ZAN), fait l’objet de débats sensibles touchant aux modes de vie. Ainsi, si 81 % des Franciliens jugent que l’objectif ZAN est plutôt une bonne chose, la plupart des solutions concrètes pour l’appliquer reçoivent un accueil mitigé voire une franche opposition.

Seule la transformation en logements des bureaux et espaces inoccupés fait consensus (88 % pour).

Le fait de privilégier l’habitat collectif à l’habitat individuel divise (45 % pour, 40 % contre), tout comme le rajout d’étages au bâti existant (40 % pour, 52 % contre) ou la densification des quartiers pavillonnaires (34 % pour, 55 % contre).

Parmi les mesures suscitant l’hostilité des répondants, la limitation de la taille des jardins (26 % pour, 67 % contre), la réduction de la surface des logements (22 % pour, 69 % contre) et la suppression d’espaces verts pour construire des logements (13 % pour, 83 % contre).

Les moins de 35 ans, et dans une moindre mesure les habitants des centres-ville, se montrent significativement moins opposés à la densification.

Mi-février, le Premier ministre, Gabriel Attal, a promis des investissements pour favoriser la surélévation des bâtiments ou la construction de maisons supplémentaires sur des terrains déjà occupés.

*Enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1 003 Franciliens âgés de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2024


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