Jacques Pélissard : « on ne peut se payer le luxe de diviser » l’action publique

Publié le 3 octobre 2012 à 0h00 - par

Le président de l’Association des Maires de France (AMF), Jacques Pélissard, a estimé mercredi 3 octobre 2012 que le pays ne pouvait « se payer le luxe de diviser » l’action publique, donnant pour priorité à la réforme de la décentralisation de « mieux organiser » les compétences entre collectivités territoriales.

Jacques Pélissard : « on ne peut se payer le luxe de diviser » l’action publique

« Il faut mieux organiser la gouvernance infra-régionale. Si on veut que certains schémas » de développement des territoires « aient un vrai rôle au niveau régional, il faut qu’ils soient co-produits dans le cadre de structures infra-régionales où maires, départements et régions seront parties prenantes », a déclaré à la presse M. Pélissard (UMP) à la veille de  tenue des « états généraux de la démocratie territoriale » organisés par le Sénat.

Le président de l’AMF a précisé qu’il souhaitait qu’en matière de « développement économique et  formation professionnelle », la région soit « un vrai chef de file ». Ce domaine est « le seul » où il s’est dit « ouvert » à un rôle plus directif de la région.

Plus encore dans un contexte de difficultés budgétaires, « on ne peut pas se payer le luxe de diviser et de saupoudrer les moyens », ce qui implique de « remédier au système des financements croisés qui touchent trop de domaines » de l’action publique, a ajouté le maire de Lons-le-Saunier (Jura).

M. Pélissard s’est aussi prononcé pour « une meilleure synergie au sein du bloc local », jugeant qu' »entre communes et intercommunalités, on peut progresser vers une meilleure mutualisation, une meilleure efficacité dans la gestion locale ». Il a néanmoins dit avoir apprécié l’apport de la réforme territoriale de 2010 pour ce qui concerne le bloc communal.

Selon le secrétaire général de l’Association des petites villes de France (APVF), Pierre Jarlier, sénateur-maire de Saint-Flour (Cantal), les collectivités attendent notamment de la réforme « de la lisibilité dans leurs compétences et leurs moyens » et « de la stabilité » car il y a eu « beaucoup de modifications ces dernières années ».

Les deux hommes s’exprimaient lors d’une conférence de presse des présidents de la Maison européenne des pouvoirs locaux, avec les présidents d’associations de villes Michel Destot et Christian Pierre, et celui de l’Association des départements, Claudy Lebreton.
 

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