Politique de la ville : les élus locaux peinent à obtenir les crédits de France Relance

Publié le 20 avril 2021 à 8h15 - par

Cinq associations d’élus ont écrit au chef de l’État pour l’alerter sur « l’urgence de mobiliser des crédits pour les quartiers populaires ».

Politique de la ville : les élus locaux peinent à obtenir les crédits de France Relance

Suite aux annonces du Comité interministériel des villes (CIV) du 29 janvier 2021, les associations d’élus ont échangé avec le Premier ministre et son gouvernement au sujet des objectifs affichés et du contenu des mesures annoncées. Aujourd’hui, les élus locaux rencontrent des difficultés pour mobiliser des crédits de France Relance en faveur de leurs projets de cohésion urbaine et sociale. L’AdCF – Intercommunalités de France, l’Association des Maires de France et des présidents d’intercommunalité (AMF), France urbaine, Villes de France et Ville & Banlieue s’en sont émus dans un courrier commun adressé au président de la République le 1er avril 2021.

Sur le terrain, les comités départementaux de la politique de la ville peinent à se mettre en place, alors qu’ils conditionnent la mise en œuvre opérationnelle des mesures du CIV, soulignent les cinq associations d’élus. Pourtant, la situation des habitants est de plus en plus préoccupante et « l’Appel du 14 novembre », signé par plus de 250 maires, a rappelé « l’extrême urgence qui prévaut, afin de venir en aide aux citoyens les plus fragiles et exposés aux conséquences de la crise sanitaire, économique et sociale ». À ce titre, l’AdCF, l’AMF, France urbaine, Villes de France et Ville & Banlieue réitèrent leur demande à Emmanuel Macron qu’une cellule de suivi national, placée auprès du Premier ministre, puisse être mise en place dans les meilleurs délais pour mieux flécher et identifier les crédits vers les quartiers populaires les plus en difficulté. L’abondement des contrats de relance et de transition écologique (CRTE) est un « sujet majeur », ajoutent-elles, alors qu’ils ont vocation à accompagner les projets de territoire adoptés pour la mandature 2020-2026.

Enfin, les cinq associations d’élus signataires du courrier au chef de l’État regrettent la multiplication d’appels à projet et d’appels à manifestation d’intérêt (AMI), qui, selon elles, accroît les inégalités entre les territoires, lesquels n’ont pas tous les mêmes capacités d’ingénierie pour y répondre. « À nouveau, dans un esprit de dialogue, les associations d’élus sont prêtes à travailler, aux côtés du gouvernement, pour construire ensemble des réponses appropriées à ces enjeux de cohésion sociale et nationale, d’inclusion urbaine et républicaine », concluent Johanna Rolland, François Baroin, Sébastien Martin, Caroline Cayeux et Thierry Falconnet, respectivement président(e)s de France urbaine, de l’AMF, de l’AdCF, de Villes de France et de Ville & Banlieue.


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