Présidentielle : les villes et les campagnes en cinq chiffres

Publié le 16 mars 2022 à 8h00 - par

Voici cinq chiffres illustrant la situation des villes et des campagnes en France, une ligne de fracture au cœur de la campagne présidentielle.

Présidentielle : les villes et les campagnes en cinq chiffres

1 Français sur 3 en zone rurale

Un tiers (33 %) de la population française vit dans des communes rurales, selon une étude de l’Insee publiée en 2021. Une minorité seulement – 14 % de la population française – habite dans des zones rurales dites « autonomes », c’est-à-dire situées à distance d’un pôle d’emploi.

Les deux tiers de Français (67 %) habitent dans des communes urbaines et près de la moitié (47 %) vivent dans des unités urbaines de plus de 100 000 habitants.

7 Franciliens sur 10 veulent « vivre ailleurs »

Plus de la moitié des Français (55 %) souhaiteraient « vivre ailleurs », selon une enquête de l’Observatoire société et consommation (Obsoco) publiée en octobre. Cette proportion monte à 62 % des habitants des villes qui sont au centre d’une métropole et même à 71 % des habitants d’Île-de-France.

Selon l’observatoire, la crise sanitaire liée au Covid-19 a été un « accélérateur », puisque 60 % des personnes qui ont mal vécu le confinement ont des envies d’ailleurs, contre seulement 49 % de ceux qui l’ont bien vécu.

La plupart des personnes souhaitant vivre ailleurs rêvent « d’une petite ville ou d’un village se situant dans la périphérie d’une grande ville » (28 %). Arrivent ensuite les « villes de taille moyenne » (19 %) et les « petites villes ou villages éloignés des grands pôles urbains » (19 %). Seuls 9 % se voient déménager « dans le centre d’une grande ville ».

32 % des ruraux privés d’un « bon haut débit »

Bien que connectés au réseau 4G, près d’un tiers (32 %) des consommateurs en zones rurales sont privés d’un « bon haut débit », dont le seuil minimum est fixé par le gouvernement à 8 Mégabits par seconde, selon une étude de l’UFC-Que Choisir publiée en janvier.

Un cinquième des ruraux (20 %) n’atteignent même pas la qualité minimale de 3 Mbit/s.

L’association met en évidence « une inégalité territoriale extrêmement marquée » vis-à-vis de la 4G avec un débit moyen de 33,3 Mbit/s à la campagne contre 55,3 Mbit/s en ville.

222 villes moyennes aidées par l’État

Arras, Colmar, Briançon, Bastia, Bayonne, Limoges ou encore Quimper… Les centres-villes de 222 communes moyennes (20 000 à 100 000 habitants) sont soutenues par le plan « Action cœur de ville » lancé fin 2017. Un budget de cinq milliards d’euros sur cinq ans a été débloqué pour financer leurs projets.

Selon les chiffres du ministère de la Cohésion des territoires, les villes moyennes, qui concentrent près d’un quart (23 %) de la population française, sont en moyenne moins bien loties que le reste du territoire : elles comptent 36 % de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur (contre 43 % au niveau national), leur taux de pauvreté s’élève à 17,8 % (contre 14,5 %), 8,2 % des logements y sont vacants (contre 6,6 %) et 82 % de ces villes ont un taux de chômage supérieur à la moyenne.

Le réseau ferré a rétréci de 13 % en 20 ans

Entre 1999 et 2019, la longueur totale des lignes exploitées en France est passée de 31 735 à 27 483 kilomètres, soit une baisse de 13 % en 20 ans, selon les données de SNCF Réseau.

Ce rétrécissement s’est fait principalement au détriment des petites lignes à voie unique qui ont perdu un tiers de leur réseau (- 32 %). Elles ne représentent plus que 40 % des voies exploitées, contre la moitié en 1999.

À l’inverse, 867 kilomètres de nouvelles lignes à grande vitesse, qui relient les grandes métropoles, ont été mis en service sur la période, soit une hausse de 67 %.

Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2022


On vous accompagne

Retrouvez les dernières fiches sur la thématique « Institutions et administration territoriale »

Voir toutes les ressources numériques Institutions et administration territoriale