Conseils de lecture, par Martin Dizière, AITF – Association des Ingénieurs Territoriaux de France

Publié le 6 janvier 2021 à 8h30 - par

Chaque mercredi, nous demandons à un acteur public parmi ce qu’il a lu ou relu, vu ou entendu – livres, articles, vidéos – quels sont les 3 médias qui ont le plus nourri sa réflexion pendant cette crise sanitaire. Cette semaine, Martin Dizière, Directeur du Pôle Aménagement et Développement du Territoire à la ville de Mions, animateur national du groupe de travail « Direction des services techniques » – AITF, nous fait part de ses réflexions.

Conseils de lecture, par Martin Dizière, AITF – Association des Ingénieurs Territoriaux de France

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Solidaire du service public
Covid-19 : des acteurs publics face à la crise sanitaire
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Martin Dizière

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Ce qui m’a plu : la notion de ville et d’échelle et notre rapport à l’autre. Quelle est la taille idéale pour une ville : 2000, 30 000, 300 000, 3 millions d’habitants ? Des grecs aux mégapoles contemporaines, Thierry Paquot nous guide entre les lignes.

De nombreux auteurs sont rapportés à notre temps post catastrophe : celui qui m’a le plus inspiré est Murray Bookchin et le municipalisme libertaire, avec un rapprochement entre décideur et habitant du lieu.

Cela a été l’occasion de découvrir l’association « Topophile – l’ami·e des lieux | la revue des espaces heureux ».

Parce qu’un roman sur un confinement imposé fait son effet de miroir des mois subis depuis le 17 mars. Le personnage principal passe son temps dans sa cave enseveli alors que le monde extérieur est supposé anéanti. Une lente descente dans la déchéance où la banalité du quotidien de Victor fait ressortir l’importance des petits gestes et de cultiver son jardin. Le roman permet de sublimer ce que notre intellect n’a pu saisir avec la catastrophe.

Et le final irréel, mais tellement souhaité avec Mike Horn est jouissif !

Toujours la ville, comme lieu de notre vie commune où l’on fait société. L’intérêt de cette nouvelle revue est que l’on n’est pas d’accord avec tout, mais que justement, les questions et les points de vue sont pointus, la lumière est crue, les articles sont accessibles en évitant le langage de l’entre-soi universitaire. J’aime la société de copropriétaires ou de coopération de Michel Lussault ou Joëlle Zask qui replace le paysan, ce cultivateur-jardinier, au cœur d’une relation expérimentale à l’environnement extérieur que le citadin a oublié ou encore de promouvoir l’occupation temporaire, comme la SCNF a pu le faire en transformant ses friches, mais avec la nécessité d’une organisation d’intérêt collectif.

Propos recueillis par Hugues Perinel