Conseils de lecture, par Olivier Ducrocq, directeur général du CDG 69

Publié le 16 décembre 2020 à 9h05 - par

Chaque mercredi, nous demandons à un acteur public parmi ce qu’il a lu ou relu, vu ou entendu – livres, articles, vidéos – quels sont les 3 médias qui ont le plus nourri sa réflexion pendant cette crise sanitaire. Cette semaine, Olivier Ducrocq, directeur général du Centre de Gestion de la FPT du Rhône et de la Métropole de Lyon nous livre ses réflexions.

Conseils de lecture, par Olivier Ducrocq, directeur général du CDG 69

Cet article fait partie du dossier :

Solidaire du service public
Covid-19 : des acteurs publics face à la crise sanitaire
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Olivier Ducrocq, directeur général du CDG 69

Olivier Ducrocq

  • Loung Ung, prix Nobel de la paix 1997

Son livre « D’abord ils ont tué mon père », où la petite fille qu’elle était ronge des os pour survivre nous effraie lorsqu’il nous fait prendre conscience de la folie des hommes, capables d’exterminer un quart de leur population, au motif d’une théorie politique apprise sur les bancs de la Sorbonne à Paris. C’était il y a 40 ans seulement, au Cambodge. Mais cette lecture nous rassure aussi, d’une part sur la résilience et d’autre part, sur la situation sanitaire que nous vivons aujourd’hui, qui pour dramatique qu’elle puisse être, doit être relativisée, au regard du bonheur que nous avons de vivre dans un pays démocratique, et accessoirement riche, qui est certes, champion du monde de l’imposition, mais aussi et surtout champion du monde de la redistribution sociale.

  • Douglas Kennedy

Ces temps de confinement et de couvre-feu sont aussi des temps de prise de recul vis-à-vis de la dictature de l’immédiateté que nous impose Internet et les réseaux sociaux. J’en ai profité pour me délecter d’une lecture originale de Douglas Kennedy, habituellement écrivain de thrillers psychologiques. Dans son livre « Toutes ces grandes questions sans réponse », il nous invite à une réflexion, tantôt au cœur de la jungle urbaine ou tantôt isolé au milieu d’une foret enneigée, et à nous demander si « réécrire notre histoire la rend-elle plus supportable » ou « pourquoi le pardon est-il malheureusement la seule et unique option ». Ces pensées sur la philosophie de la vie nous la rend plus profonde, plus intense, moins superficielle, à un moment où la crise sanitaire, elle aussi, nous impose une nouvelle introspection.

  • Sur une note plus légère

Une vie est guidée par l’enfance et l’adolescence, leur légèreté, leurs frustrations, leurs joies simples et pour les plus privilégiés d’entre nous, par les liens familiaux indéfectibles qui nous unissent à nos parents. J’ai donc éprouvé une grande joie à redécouvrir « les Ritals » de François Cavanna et les trois tomes des souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol, en commençant par « la gloire de mon père ». Le fils d’immigré italien, qui aimait tellement la France et le fils d’instituteur et de couturière d’Aubagne, nous font partager avec un si grand talent les merveilleux souvenirs de l’enfance, comme des biens sacrés et fondateurs de nos existences.

Propos recueillis par Hugues Perinel


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