Par un décret paru au Journal officiel du 16 juin 2023, le Gouvernement a institué un coordonnateur interministériel contre les violences faites aux femmes en Outre-mer, placé auprès du ministre chargé des Outre-mer et du ministre chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes. Dès le lendemain, la Première ministre a nommé Justine Benin coordonnatrice interministérielle, pour une durée d’un an.
Éphémère secrétaire d’État à la Mer, entre le 20 mai et le 4 juillet 2022, elle a été évincée du Gouvernement après sa défaite aux élections législatives qui ont suivi la réélection d’Emmanuel Macron à l’Élysée. Élue députée de la deuxième circonscription de la Guadeloupe avec le MoDem en 2017, Justine Benin avait ainsi fait partie de la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale pendant cinq ans.
Le décret du 14 juin 2023 précise les missions confiées à la coordonnatrice interministérielle contre les violences faites aux femmes en Outre-mer, en lien avec la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) et les préfets. Ainsi, Justine Benin est chargée d’examiner l’ensemble des questions et des enjeux liés aux violences perpétrées contre les femmes dans les collectivités ultra-marines et en Nouvelle-Calédonie, concernant, notamment, les homicides, les vols avec violence, les violences intrafamiliales, en particulier conjugales et sexuelles, et, plus généralement, les atteintes volontaires à l’intégrité physique ou morale des femmes. La coordonnatrice interministérielle peut faire toutes propositions dans ces matières, en prenant appui sur les expériences réalisées, en France comme à l’étranger.
Enfin, la coordonnatrice interministérielle contre les violences faites aux femmes en Outre-mer devra favoriser la diffusion des informations utiles et des bonnes pratiques auprès des diverses parties intéressées, en particulier des collectivités territoriales.