Le bio gagne les assiettes dans les cantines

Publié le 12 octobre 2022 à 12h40 - par

L’Observatoire national de la restauration collective bio et durable vient de publier son rapport 2022.

Le bio gagne les assiettes dans les cantines

L’Observatoire national de la restauration collective bio et durable collecte, analyse et suit l’évolution des pratiques et des politiques publiques des collectivités pour une alimentation bio, locale et de qualité en restauration collective. Son 6e rapport livre un premier bilan des avancées des collectivités sur les objectifs de la loi Egalim. Plus de 600 collectivités et structures, représentant 9 536 cantines et 1,4 million de repas par jour (dont 1,2 million en milieu scolaire), ont contribué à l’édition 2022 du rapport.

Parmi l’échantillon de l’Observatoire, deux cantines sur trois ont déjà dépassé les 20 % de bio imposés par la loi Egalim au 1er janvier 2022. La moyenne s’établit à 36 % de bio dans les assiettes. À noter : la part du bio s’avère plus importante dans les crèches (67 %) que dans les écoles primaires et les collèges (36 %) et les lycées (21 %).

Au moment où de nombreuses collectivités s’interrogent sur les choix à faire en matière de restauration collective, l’Observatoire livre « des constats rassurants sur les démarches de transition engagées par certains territoires. » Toutefois, il faut prendre en considération que les chiffres du bio, du local et du coût des denrées ont été calculés sur l’année 2021, dans un contexte international qui n’était pas encore marqué par la guerre en Ukraine et par les tensions sur les prix alimentaires et de l’énergie. Néanmoins, « les collectivités gardent le cap et accélèrent même sur la transformation de leurs politiques publiques alimentaires », se réjouissent les auteurs du rapport.

Ce 6e rapport de l’Observatoire confirme, également, la tendance des cantines bio à s’approvisionner localement. Celles-ci ont mis en place des outils pour garantir une transparence sur l’origine et la qualité des denrées, là où d’autres collectivités ne sont pas en mesure d’avoir l’information, précise le rapport. Enfin, sur les menus végétariens et la suppression des plastiques, l’Observatoire dresse un premier bilan positif des mesures rendues obligatoires par la loi Egalim.

Malgré la crise, l’Observatoire national de la restauration collective bio et durable constate donc « une progression indiscutable » du bio à la cantine. Voici les principaux enseignements de son rapport 2022 :

  • Les achats bio continuent de progresser pour représenter 38 % des achats en 2021. Entre 2017 et 2021, les achats bio des cantines ont ainsi augmenté de près de 10 % en moyenne.
  • « La crise du Covid de ces deux dernières années n’a pas entamé l’appétit des cantines pour le bio », se félicite l’Observatoire.
  • Les résultats confirment que les collectivités proposant des repas bio à la cantine maîtrisent leur budget. Bien qu’il existe de grandes disparités dans les coûts denrées, qui vont de 1,10 € et 5,08 € par repas, la majorité de l’échantillon se situe autour de 2 € (entre 1,70 € et 2,30 €), avec un coût moyen de 2,14 € par repas.
  • Autre enseignement : les petites collectivités constituent « les locomotives des repas bio. » En effet, 90 % des cantines à plus de 80 % de bio sont situées dans des petites communes ou des petites villes !
  • Dans les cantines de l’échantillon 2022, près d’un tiers (31 %) des composantes bio sont d’origine locale.

L’enquête complète est accessible sur le site : www.observatoire-restauration-biodurable.fr.


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