Les départements s’engagent avec l’État dans la maîtrise de la dépense publique d’après M. Sauvadet

Publié le 13 octobre 2022 à 7h50 - par

L’Assemblée des départements de France (AdF), qui tient ses assises annuelles jusqu’à vendredi 14 octobre 2022 à Agen (Lot-et-Garonne), est prête à s’engager sous condition dans la « trajectoire » de maîtrise de la dépense publique voulue par le Gouvernement, affirme à l’AFP son président François Sauvadet.

Les départements s'engagent avec l'État dans la maîtrise de la dépense publique d'après M. Sauvadet

« Nous sommes tous conscients qu’il y a un effort à faire dans la maîtrise de la dépense budgétaire », reconnaît le président UDI de l’AdF, qui accueillera vendredi 14 octobre 2022 à Agen la Première ministre Élisabeth Borne, dont il « salue l’esprit d’écoute ». « Même si l’État est le premier concerné (ndlr : les collectivités ne peuvent pas être en déficit), les départements sont prêts à dire “ne laissons pas à nos enfants une dette excessive” », souligne M. Sauvadet, président du département de Côte d’or, qui assure s’être engagé dans la « co-construction » avec l’exécutif. « C’est un chemin de responsabilité que nous avons engagé avec le Gouvernement », estime-t-il, précisant que « la co-construction, ce n’est pas le renoncement à nos convictions » après un premier quinquennat d’Emmanuel Macron marqué par de fortes tensions entre l’exécutif et les associations d’élus, toutes contrôlées par l’opposition.

Comme la présidente de Régions de France, la PS Carole Delga, il y a un mois, les départements tendent donc la main à Mme Borne. « Nous allons participer dans cette trajectoire qui est responsable », explique le président de l’AdF. « Nous avons dit à l’exécutif que nous voulons bien faire un effort de maîtrise de la dépense publique, mais pas au détriment de nos actions », exige-t-il, précisant avoir demandé au Gouvernement de « sortir de la trajectoire » les dépenses décidées par l’État et dont les départements « ne sont pas maîtres » comme la hausse du RSA ou celle du point d’indice des fonctionnaires.

Par ailleurs, M. Sauvadet assure avoir été « entendu par le Gouvernement » sur la compensation de la flambée des prix de l’énergie ou de l’alimentation.

« La trajectoire telle qu’elle est proposée vise à prendre en compte l’inflation à 4,3 %. Nous allons faire un effort de 0,5 %, comme les autres collectivités et il y aura une clause de revoyure en 2024 », détaille-t-il. « Ensuite seulement on regardera la situation des départements qui ont dépassé la trajectoire et les raisons pour lesquelles ils les ont dépassées », souligne-t-il.

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