Nadège Baptista
Quelles sont les premières urgences que vous avez eues à gérer devant la crise du Coronavirus, eu égard à votre type de collectivité et au territoire ? Et quels sont les services publics essentiels que vous maintenez ?
Tout d’abord je souhaite dire que je m’exprime à titre personnel et non au titre de l’organisation pour laquelle je travaille. La première action a consisté à mettre un maximum de collaborateurs en situation de télétravail et à les doter de matériel adapté. Il a fallu certes assurer la continuité des missions actuelles, mais également organiser les missions nouvelles, générées par cette situation de crise survenue en pleine période électorale.
À ce stade dans quels domaines considérez-vous que votre organisation était prête à réagir au mieux et ce qu’il faudrait améliorer, voire créer ?
Créée au 1er janvier 2016, la Métropole du Grand Paris est une organisation récente, ce qui nécessite de la part de ses collaborateurs un esprit pionnier et bâtisseur. L’accompagnement du changement est déjà bien intégré dans le quotidien. L’urgence sanitaire a permis de poser les fondements d’un plan de continuité d’activité, d’identifier les missions vitales et de trouver le meilleur moyen de poursuivre l’activité à distance.
Une crise est souvent révélatrice, à ce stade, qu’a-t-elle révélé sur vos forces et vos faiblesses ?
Cette crise a révélé la grande implication de nos agents même à distance et leur attachement à la communauté de travail.
Beaucoup de citoyens et d’entreprises prennent conscience de l’importance d’un service public qui allie solidarité et efficacité. Quel message souhaiteriez-vous faire passer ?
En cette période de crise, quels que soient nos métiers, il est important que le public soit persuadé que nous restons disponibles, concernés et mobilisés.
Dans une situation inédite, il est certain que nous apprenons « en marchant ». Il faut pouvoir accepter qu’« il n’existe pas de chemin » et rester suffisamment à l’écoute pour s’adapter. Un maître-mot très personnel pour les actions mises successivement en place et pour l’argumentaire qui les accompagne : la cohérence.
Propos recueillis par Hugues Perinel