Favoriser l’attractivité des carrières médicales hospitalières

Publié le 2 avril 2021 à 8h15 - par

Le gouvernement adapte les conditions d’exercice et les dispositions relatives aux statuts des personnels médicaux hospitaliers exerçant dans les établissements publics de santé.

Favoriser l'attractivité des carrières médicales hospitalières

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En vertu de la loi du 24 juillet 2019 relative à l’organisation et à la transformation du système de santé, le gouvernement est autorisé à légiférer par ordonnance pour adapter les conditions d’exercice et les dispositions relatives aux statuts des personnels médicaux hospitaliers exerçant dans les établissements publics de santé. Avec un double objectif :

  • Faciliter la diversification des activités entre l’activité hospitalière publique, des activités partagées entre structures de santé ou médico-sociales et un exercice libéral, dans leur établissement ou non, pour décloisonner les parcours professionnels et renforcer l’attractivité des carrières hospitalières ;
  • Simplifier et adapter les conditions et les motifs de recrutement par contrat pour mieux répondre aux besoins des établissements, notamment dans les spécialités où ces derniers rencontrent le plus de difficultés à recruter, et pour faciliter l’intervention des professionnels libéraux à l’hôpital.

C’est l’objet de l’ordonnance du 17 mars visant à favoriser l’attractivité des carrières médicales hospitalières, parue au JO du 18 mars 2021.

Article 1er

Cet article vient modifier le chapitre II du titre V du livre Ier de la sixième partie du Code de la santé publique.

  • D’une part, il modifie les catégories de personnels médicaux que peuvent recruter les établissements publics de santé. À ce titre, il supprime le statut de clinicien hospitalier et introduit la possibilité de recruter des étudiants de troisième cycle titulaires d’une autorisation d’exercice temporaire délivrée par le Conseil départemental de l’ordre.
  • D’autre part, il assouplit le régime de cumul d’activités applicable aux personnels médicaux occupant un emploi à temps incomplet, en dérogeant au régime de droit commun des agents relevant de la fonction publique. « Ce régime dérogatoire vise à favoriser la mixité d’exercice des praticiens et le décloisonnement des parcours entre la médecine de ville et l’hôpital, en autorisant les praticiens exerçant jusqu’à 90 % à développer une activité privée lucrative en dehors de leurs obligations de service », explique le gouvernement.
  • Cet article adapte également les modalités de mise en œuvre de la clause de non-concurrence qui vise à réguler l’installation de praticiens en proximité des établissements publics de santé, soit en cas de départ temporaire ou définitif soit en cas d’exercice mixte, pour prévenir les risques de concurrence directe.

Article 2

Cet article modifie le chapitre IV du titre V du livre Ier de la sixième partie du Code de la santé publique pour assouplir les conditions d’exercice d’une activité libérale intra-hospitalière. Réservé à ce jour aux praticiens hospitaliers à temps plein, ce droit est désormais ouvert aux praticiens hospitaliers en période probatoire, ainsi qu’aux praticiens hospitaliers exerçant entre 80 % et 100 %, précise l’ordonnance. Les modalités d’exercice de cette activité libérale sont également adaptées, afin qu’elle puisse être réalisée sur plusieurs sites au sein d’un groupement hospitalier de territoire (GHT).

L’ordonnance entrera en vigueur selon une date fixée par décret et, au plus tard, le 1er janvier 2022.


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