Nouvel appel à « la mobilisation » des agents de la Protection judiciaire de la jeunesse

Publié le 27 août 2024 à 10h10 - par

Un nouvel appel à « la mobilisation » des agents de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), « y compris par la grève » le 29 août 2024, a été lancé lundi 26 août 2024 par leur intersyndicale, dénonçant « un plan social irresponsable et inacceptable ».

Nouvel appel à « la mobilisation » des agents de la Protection judiciaire de la jeunesse
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Les agents de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), mécontents du non-renouvellement dès le 1er septembre 2024 de nombreux contrats d’agents contractuels, avaient déjà fait grève le 14 août 2024.

« Nous devons continuer à nous opposer au plan social », a estimé l’intersyndicale SNPES/FSU, Unsa, CFDT et CGT dans un communiqué.

« Même si l’administration refuse toujours de chiffrer précisément le nombre de contractuels qui seront concernés par les non-renouvellements (…), nous estimons que cela concernera en moyenne 50 collègues par région. Ce qui pourrait représenter 500 professionnels et professionnelles sous contrat », a précisé l’intersyndicale.

La Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) emploie au total 9 763 personnes, dont 2 273 contractuels, selon des chiffres de 2023 du ministère de la Justice. Les éducateurs de la PJJ suivent près de 137 000 enfants et adolescents, des mineurs délinquants le plus souvent en grande difficulté.

« Rien que pour l’Île-de-France, à peu près 1 500 gamins n’auront pas de suivi éducatif » en raison de la baisse d’effectifs d’agents de la PJJ. « Ça veut dire clairement qu’on sacrifie l’éducatif pour l’argent », avait confié à l’AFP Murielle Hauchecorne, co-secrétaire nationale du Snpes-PJJ/FSU lors de la mobilisation du 14 août 2024.

Le 31 juillet 2024, le ministère de la Justice a annoncé un dégel de 3 millions d’euros. « Ce déblocage permettra à la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de solutionner en grande partie les difficultés de renouvellement de contrats auxquelles elle est confrontée », a assuré le ministère.

Mais, selon les syndicats, la direction de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) ne veut pas utiliser cette somme pour « financer les salaires des contractuels qui avaient obtenu une promesse d’embauche » et « assume de se plier au régime drastique imposé par Bercy, au détriment des missions du service public » de la PJJ.

Le garde des Sceaux démissionnaire, Éric Dupond-Moretti, a demandé de son côté « un état des lieux précis » et confié une mission d’évaluation à l’Inspection générale de la Justice (IGJ) sur le pilotage des effectifs de contractuels et de la masse salariale à la PJJ en 2024.

Un rapport intermédiaire de cette mission sera remis au ministre fin août 2024 et sera partagé avec les organisations syndicales, a indiqué le ministère.

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