Le document de quelque 200 pages, dont la rédaction a été entamée en juin 2011, rappelle les textes (lois, décrets ou encore circulaires) qui s’appliquent aux quelque 5,2 millions de fonctionnaires et la définition des principaux termes associés à la souffrance au travail (violence, harcèlement, risques psychosociaux, troubles musculo-squelettiques, etc.).
Il fait également état des principaux rapports publiés sur la question et expose des situations ou témoignages d’agents en souffrance suite à des cas de violences, harcèlement, surcharge de travail, manque de reconnaissance, etc. La plupart anonymes, ces témoignages proviennent du corps enseignant, des agents des finances de l’administration pénitentiaire ou encore de la police.
« Nous avions eu le sentiment que ces dernières années, les conditions de travail se dégradaient » et que l’administration et les syndicats n’en prenaient pas la mesure, a déclaré le secrétaire général de la FGAF François Portzer au cours d’une conférence de presse, précisant que le Livre Blanc serait transmis à la ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu.
Les auteurs y formulent 71 propositions, certaines nécessitant des interventions législatives, assorties d’un calendrier souhaité, afin de pouvoir suivre les avancées. Ils recommandent notamment de créer une « charte interministérielle du bien-être et de la qualité de vie au travail » ou encore de créer un numéro vert au niveau régional pour les témoins ou victimes de souffrance au travail.
La FGAF rassemble 18 organisations syndicales issues des trois fonctions publiques (État, Territoriale et Hospitalière). Non représentative avec moins de 2 % des voix décomptées à l’issue des dernières élections, elle se définit comme « apolitique ».