Les collectivités, parties prenantes de la préservation de la mer et du littoral

Publié le 13 septembre 2016 à 8h00 - par

Résistance aux risques naturels, préservation des sites, valorisation économique du littoral, exploitation durable des ressources marines, valorisation par des technologies innovantes… : des projets de territoire relayeront la stratégie nationale pour la mer et le littoral.

Les collectivités, parties prenantes de la préservation de la mer et du littoral

Avec un espace maritime de plus de 11 millions de km2, la France doit se doter d’une politique maritime ambitieuse. Une stratégie fondamentale sur les plans écologique et économique.

Selon l’Insee et l’Observatoire national de la mer et du littoral (ONML), la mer contribue à 1,7 % de l’emploi total en France (450 000 emplois en 2012) : activités traditionnelles (pêche, conchyliculture, construction navale, activités portuaires, tourisme…), émergentes (énergies marines renouvelables, biotechnologies…) et indirectes (transports, services, logistique, zones industrialo-portuaires…). Sa préservation est essentielle pour lutter notamment contre la surexploitation, la pollution et les conséquences du changement climatique (cf. encadré), et renforcer sa biodiversité.

Soumise à consultation jusqu’au 2 octobre, la stratégie nationale pour la mer et le littoral (SNML) apporte une vision à long terme et constitue un document de référence pour la protection du milieu, la valorisation des ressources marines et une gestion intégrée et concertée des activités liées à la mer et au littoral. Cette stratégie mobilisera les collectivités territoriales, de l’intérieur et du littoral, aux côtés des services de l’État, des scientifiques, des citoyens…

Des projets de territoire, portés par un établissement public de SCOT (avec un chapitre valant schéma de mise en valeur de la mer), un parc naturel régional, un parc marin ou un parc national pourront relayer la stratégie nationale, en associant gouvernance locale et vision à long terme.

Ce « SCOT littoral », assorti de son volet maritime, complétera l’emboîtement d’échelles de planification. Ses principes d’élaboration s’appuieront sur les retours d’expérience de quelques collectivités et sur des projets pilotes. La Bretagne, par exemple, a créé une conférence régionale pour la mer et le littoral, co-présidée par la région et par l’État.

L’État souhaite que l’implication des régions, qui disposent désormais de responsabilités accrues en matière de développement économique et de planification stratégique, soit généralisée et encouragée en matière maritime, en particulier à travers les schémas régionaux de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) et les schémas régionaux d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (Sraddet).

Marie Gasnier

 

Aménager le trait de côte

Soumis à l’érosion et aux dynamiques sédimentaires, le trait de côte sera touché directement par l’élévation du niveau de la mer, risquant de submerger les implantations humaines. Il faut donc planifier dès maintenant la relocalisation à long terme des activités et des biens exposés aux risques littoraux, même lorsque des mesures transitoires sont prévues. Des appels à projets seront lancés pour ces relocalisations, afin d’en tirer des enseignements pour les actions à entreprendre.

En cas de risques importants, l’implantation de biens et d’activités doit être arrêtée. Les plans de prévention des risques littoraux prendront en compte conjointement les aléas submersion et érosion.


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