La réforme territoriale doit d’abord « renforcer la puissance des régions »

Publié le 21 mai 2014 à 0h00 - par

Le président de l’association des régions de France Alain Rousset (PS) a estimé mardi 20 mai que la réforme territoriale devait avant toute chose permettre de renforcer « la puissance des régions », soulignant la nécessité également pour l’État de se réformer, à l’issue d’un entretien avec François Hollande.

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« Les régions sont favorables à une réforme territoriale », mais « l’essentiel de cette réforme, pour ce qui nous concerne, c’est le renforcement de la puissance des régions », a affirmé M. Rousset à l’issue d’un entretien d’environ une heure avec le président de la République.

Celui-ci doit recevoir mercredi le président de l’Assemblée des départements de France (ADF), Claudy Lebreton (PS) et celui de l’association des Maires de France (AMF) Jacques Pelissard (UMP), dans le cadre de ses consultations sur la future réforme territoriale, qui prévoit notamment de diviser par deux le nombre de régions. Il a déjà reçu, la semaine dernière, les dirigeants des 14 partis représentés au Parlement.

« Aujourd’hui, la dépense par habitant des régions françaises est de 395 euros, la dépense moyenne européenne dans les autres pays est de 3 000 à 4 000 euros et sur le simple plan des entreprises et de l’emploi, le rapport est de un à cinq », a fait valoir le président de l’ARF.

En dehors des questions de calendrier et de procédure d’adoption, M. Rousset a souligné la nécessité, essentielle à ses yeux, d’éviter que la réforme territoriale ne « se traduise par un effet de populisme politique ».

« Aujourd’hui, les collectivités locales sont toutes en équilibre ». Régions, départements ou communes « elles ont fait le job sur les lycées, – tous les lycées ont été transformés -, sur les collèges, sur les crèches. Je crois qu’il ne faut pas se tromper de discours », a-t-il dit.

Enfin, selon M. Rousset, président de la région Aquitaine, « il appartient à l’État aussi de se réformer lui-même ». « Nous avons encore sur les territoires beaucoup de doublons : les régions c’est 25 000 personnes. Dans une région comme la mienne j’ai moins de 1 000 personnes, donc il n’y a pas d’économies à attendre là-dessus ». Les services de déconcentration de l’État représentent de leur côté « 85 000 personnes », a-t-il fait remarquer.

Conclusion pour lui, « il faut que l’État choisisse aujourd’hui entre la déconcentration et la décentralisation, ça c’est la mère des réformes ».
 

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