Dans un communiqué commun, huit organisations syndicales (CGC, CFDT, CFTC, CGT, FA FP, FSU, Solidaires, UNSA), à l’exception de FO, réclament par ailleurs « l’ouverture de négociations visant à renforcer la Fonction publique ».
« Au moment du grand débat national » voulu par Emmanuel Macron, « où il sera notamment question de la réorganisation de l’État et des services publics, les organisations syndicales demandent au gouvernement la suspension du projet de loi » et « des processus engagés sur la réforme de l’État ».
Le gouvernement prévoit 120 000 suppressions de postes de fonctionnaires d’ici à 2022.
L’intersyndicale reproche notamment au gouvernement sa « démarche » et son absence de « concertation » sur un projet de loi qui se prépare « dans la plus grande confusion », a expliqué à l’AFP Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU.
« On ne peut pas d’un côté inviter à débattre et travailler parallèlement sur ce projet avec des décisions qui semblent arrêtées d’avance », a-t-elle dit, en soulevant principalement la « question lourde du recours au contrat » plutôt qu’au recrutement sur un statut de fonctionnaire.
À cet égard, les huit syndicats « jugent indispensable la création d’emplois statutaires », autrement dit de fonctionnaires titulaires, au moment où « le gouvernement a accumulé des mesures négatives à leur encontre ».
Le gouvernement a soufflé le chaud et le froid sur la question, en fin d’année dernière, évoquant dans un premier temps une « généralisation du contrat », avant d’affirmer que le « principe » du recrutement au statut serait maintenu dans le projet de loi prévu début 2019.
La réforme de la Fonction publique, qui concerne plus de 5 millions d’agents, est discutée entre syndicats et gouvernement depuis le printemps 2018. Les syndicats ont dénoncé à de multiples reprises un « dialogue de sourds ».
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