Dépendance : des difficultés de recrutement pour près de la moitié des Ehpad

Publié le 14 juin 2018 à 11h00 - par

Près de la moitié (44 % en moyenne) des maisons de retraite médicalisées (Ehpad) déclarent avoir des difficultés de recrutement, surtout en aides-soignants et médecins, le secteur privé étant le plus concerné, selon une étude de la Drees publiée jeudi 14 juin.

Dépendance : des difficultés de recrutement pour près de la moitié des Ehpad

Dans le détail, 49 % des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) du secteur privé disent être confrontés à des difficultés de recrutement, ainsi que 38 % des établissements publics, selon cette étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) des ministères sociaux, portant sur 2015.

Ces difficultés sont en légère baisse depuis 2011 dans le privé (- 1 point) et dans le public (- 2 points), selon cette étude quadriennale menée auprès des 7 400 Ehpad de France.

Le renouvellement du personnel est fréquent dans les maisons de retraite médicalisées, 15 % du personnel ayant moins d’un an d’ancienneté.

63 % des établissements rencontrant des difficultés de recrutement ont des postes non pourvus depuis six mois ou plus. Les difficultés concernent surtout les aides-soignants – 9 % en moyenne des Ehpad ont des postes non pourvus – et les médecins coordonnateurs – 10 % des Ehpad sont concernés – tandis que le recrutement d’infirmiers pose moins de problèmes.

Les établissements situés dans des communes isolées sont les plus concernés : près de 50 % rencontrent des difficultés de recrutement, 15 % ayant des postes de médecins coordonnateurs non pourvus.

47 % des Ehpad parisiens ont également du mal à recruter, cette fois des aides-soignants et infirmiers, l’étude expliquant cette situation par la proportion plus élevée qu’ailleurs d’établissements privés.

Tous personnels confondus, le taux d’encadrement moyen en Ehpad a augmenté par rapport à 2011, à 62,8 personnes en équivalent temps plein pour 100 places fin 2015 contre 59,5 quatre ans plus tôt. Même si le niveau moyen de perte d’autonomie des résidents a lui aussi augmenté sur cette période, la hausse du taux d’encadrement se vérifie à niveau de dépendance comparable, précise l’étude.

Les structures privées à but lucratif ont un taux d’encadrement (55,6 ETP) inférieur de dix points à celui des Ehpad publics hospitaliers, alors que les personnes accueillies sont aussi dépendantes. Les Ehpad publics non hospitaliers atteignent pour leur part 69,9 ETP pour 100 places.

Concernant le personnel soignant (aides-soignants, infirmiers ou psychologues, mais hors médecins), le taux d’encadrement moyen est de 28,1 ETP, avec là encore de fortes disparités entre le public (36,7 dans les Ehpad hospitaliers) et le privé (22,8 ETP dans le secteur lucratif).

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