Covid : l’État et la région Île-de-France signent un « plan de relance » de 13,8 milliards d’euros

Publié le 8 mars 2021 à 8h34 - par

L’État et la région Île-de-France ont signé jeudi 3 mars 2021 un plan de relance de 13,8 milliards d’euros, « le plus important en France », pour soutenir l’économie et « répondre à l’urgence sociale » à l’heure où la crise sanitaire impacte particulièrement jeunes et entreprises.

Covid : l'État et la région Île-de-France signent un "plan de relance" de 13,8 milliards d'euros

« 13,8 milliards d’euros seront mobilisés d’ici 2022 pour nos territoires, à quasi parité entre l’État et la région », a affirmé la présidente (Libres !, ex-LR) de la région Valérie Pécresse.

Cette « réponse exceptionnelle » doit permettre « d’apporter des réponses à la hauteur » et permettra un « puissant soutien au secteur industriel très présent en Île-de-France », a ajouté la ministre de la Cohésion des Territoires Jacqueline Gourault.

Ce plan de relance, le huitième signé en France, se donne trois axes prioritaires : transition écologique, soutien à l’économie et cohésion sociale.

L’Île-de-France « est la plus touchée économiquement par le Covid, il était normal que la région vote le plan de relance le plus ambitieux de France », a ajouté Mme Pécresse, en rappelant que le plan venait s’ajouter à un « acte I » de 1,3 milliard d’euros annoncé en mai et « exécuté à 100 % ».

Côté économique, le plan compte s’appuyer notamment sur le Fonds de solidarité déjà mobilisé « à hauteur de plus de 4 milliards d’euros » dans la région, les reports de charge, la baisse des impôts de production, ainsi que des dispositifs régionaux : « prêts rebond » à taux zéro, aide au loyer pour la relance des commerces, chèque numérique…

L’État et la région comptent aussi « moderniser l’offre de formation » et aider les chômeurs, notamment les jeunes, à retrouver un emploi, avec un accent sur les secteurs en tension et d’avenir, précise le dossier de presse.

La culture doit être un « élément phare » puisque l’État et la région y consacreront « 100 millions d’euros » chacun.

Côté environnement, le plan veut « investir pour des transports innovants et écologiques » en accélérant les projets (automatisation des RER B et D, prolongation du métro ligne 11…), pour lesquels « il n’y aura pas d’année blanche », selon Mme Pécresse. Autres mesures : développement des voies réservées aux bus, taxis et covoiturage, aide à l’achat de véhicules propres et aménagement de quartiers innovants et écologiques.

Il s’agit aussi d’« accompagner les plus fragiles » avec diverses mesures : plan d’un milliard d’euros pour l’hôpital porté par la région, programme de « maisons solidaires » pour les sans-abris du métro et femmes à la rue, et résidences destinées aux étudiants et jeunes actifs.

Pour l’Île-de-France, ce plan s’inscrit dans le contexte plus large du prochain contrat de plan État-région qui devrait être signé en fin d’année.

Il peut se faire « sans dégrader la situation financière de la région ni augmenter notre dette », car « depuis 2016, nous avons fait énormément d’économies et nous avons dégagé des marges de manœuvres », a ajouté Mme Pécresse, présidente sortante et donnée favorite par les sondages pour les prochaines régionales.

Au niveau national, quatre plans de relance restent à signer : dans les Hauts-de-France et le Grand Est cela devrait être fait « dans les jours ou semaines qui viennent », a assuré Mme Gourault. En Normandie et en Nouvelle-Aquitaine « il reste des négociations à mener ».

« Nous nous sommes engagés à financer la relance et l’investissement à hauteur de 20 milliards d’euros pour l’État et 20 milliards pour l’ensemble des régions : c’est 10 milliards de plus par rapport à la période à 2014-2020 », a précisé la ministre.

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