La municipalité, où les emprunts bancaires représentent un total de 400 millions d’euros, « s’engage à emprunter auprès des banques quand elles se positionnent dans une stratégie de limitation des impacts environnementaux et sociaux négatifs de leurs financements pour le climat et le vivant », indique la délibération, votée par la majorité écologiste et ses alliés de gauche.
Pour son argumentaire, Audrey Hénocque, la première adjointe chargée des finances et de la commande publique, a mis en avant les activités néfastes de certains établissements bancaires, notamment en matière d’empreinte carbone, « supérieure à l’ensemble du territoire français » pour « les quatre plus grandes entreprises », sans les nommer.
Un questionnaire, adressé chaque année aux banques, sera donc mis en place afin qu’elles déclarent notamment leurs actions en matière de préservation de la biodiversité ou de lutte contre la déforestation, leurs soutiens au développement des énergies renouvelables, ainsi que leur stratégie de réduction de leurs émissions de CO2. Il demande également si la banque participe à des projets « relevant du secteur des énergies fossiles ».
Certains dans l’opposition ont vu dans cette démarche une « vision moralisatrice ». « Nous préférerions vous voir négocier de bons taux, en toute impartialité », a déclaré de son côté Béatrice de Montille, élue du groupe droite centre et indépendants.
Pour le groupe progressistes et républicains, « la méthode est un peu brutale » et elle « risque d’amener à faire des faux pas », a confié Georges Képénékian.
Plusieurs villes ont engagé ce mode de sélection des banques, dont Paris, Bordeaux ou encore Besançon. Précurseur dans ce domaine, Bourg-en-Bresse (Ain) pratique le questionnaire éthique depuis deux ans.
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