« Nous devons libérer les Français du poids des démarches administratives » mais « cette simplification ne doit jamais se faire au détriment de la qualité du service public », a insisté celui dont le portefeuille comprend également la Simplification et la Transformation publique.
L’ancien ministre délégué au Logement s’est fixé comme objectif de « faciliter la vie des Français et des agents publics ». « Je suis convaincu que nous allons réussir, grâce au remarquable travail que réalisent chaque jour les agents publics de ce ministère et de toutes les administrations de France », a-t-il poursuivi.
Guillaume Kasbarian a repris lundi 23 septembre à son compte l’article 15 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : « La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration. »
Pour la secrétaire générale de la CFDT Fonctions publiques Mylène Jacquot (3e syndicat), « on ne peut pas opposer les usagers » des services publics aux 5,7 millions d’agents publics, « ça n’a jamais marché comme ça ».
Sur X, l’Association des directeurs d’hôpitaux (ADH) s’est à l’inverse engagée à « participer aux travaux et réflexions visant à faire évoluer, simplifier et moderniser la fonction publique et l’action publique, afin de conforter la capacité à répondre avec efficience et agilité aux attentes des citoyens ».
Insistant sur « la qualité du service public », Guillaume Kasbarian a dit lundi se donner pour objectif de « faciliter la vie des Français et des agents publics ».
Comme député (Ensemble) d’Eure-et-Loir et habitant d’« un petit village rural près de Chartres », « j’écoute les Français qui viennent à ma permanence ou qui m’interpellent sur le terrain », a-t-il développé. « Ceux qui se sentent parfois éloignés des services publics. Ceux qui ne savent pas toujours comment effectuer une démarche administrative. Ceux qui ont dans certains cas l’impression d’être enfermés dans un labyrinthe bureaucratique », a-t-il énuméré.
« Une souffrance partagée par de nombreux agents, qui peuvent avoir l’impression d’être seul ou de passer plus de temps à remplir des formulaires qu’à exercer leur métier de cœur. C’est pour cette raison que la simplification et la transformation de l’action publique ont toute leur place dans ce ministère », a soutenu Guillaume Kasbarian.
Pour le syndicat Solidaires Finances publiques, « les premiers signaux concernant la fonction publique, l’économie ou le budget sont inquiétants ». Avec l’ajout de la simplification au portefeuille du nouveau ministre, l’organisation qui représente les agents de Bercy craint « des coupes dans les administrations. »
Secrétaire général de l’Unsa-FP (4e syndicat), Luc Farré note pour sa part que dans l’intitulé du portefeuille de Guillaume Kasbarian, les mots « fonction publique » apparaissaient avant « simplification et transformation de l’action publique », un signal selon lui positif.
Le ministre a également salué dans son discours la réforme « ambitieuse » de la fonction publique préparée par son prédécesseur, sans préciser le sort qu’il lui réserverait.
Gelé par la dissolution de l’Assemblée nationale, ce projet de loi très décrié par les syndicats de fonctionnaires prévoyait notamment d’accentuer la rémunération au mérite, de faciliter les licenciements voire de supprimer le système historique de catégories (A, B et C) de la fonction publique.
Plutôt que de « supprimer les catégories », le président de la Fédération des services publics CFE-CGC (7e syndicat) Stanislas Gaudon plaide pour « créer des passerelles » entre elles.
Dans son discours de passation, Stanislas Guerini a réaffirmé qu’il « fallait faire plus de place à la reconnaissance du mérite dans la fonction publique ». « Être ministre de la Fonction publique, ça a été l’honneur d’une vie », a insisté l’ancien ministre, manifestement ému après plus de deux ans passés au ministère.
L’augmentation des salaires et la suspension de la réforme des retraites, réclamées à l’unisson par les huit syndicats représentatifs dans une récente lettre au Premier ministre Michel Barnier, n’ont pas été abordées directement lundi 23 septembre.
Secrétaire général de la FSU (5e syndicat), Benoît Teste a réclamé lundi 23 dans un dossier de presse publié pour la rentrée du syndicat « un plan ambitieux pour les services publics », avec un budget de 50 milliards d’euros » dont « 20 pour la revalorisation des agents et 30 pour des investissements dans les services publics. »
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