« Nous avons rappelé nos exigences et nous avons fait nos demandes de précisions, d’ajouts et d’enrichissement », a indiqué à l’AFP Mylène Jacquot (CFDT-Fonction publique, 2e syndicat représentatif) en précisant que l’avant-projet proposé avait été « passé en revue » par les organisations syndicales.
Cet avant-projet reprend les cinq « axes » présentés par le secrétaire d’État à la Fonction publique, Olivier Dussopt, lors du lancement de la négociation le 10 septembre : « renforcer la gouvernance des politiques d’égalité », permettre un « égal accès aux métiers et aux responsabilités », traiter les « écarts de rémunération », concilier « vie professionnelle et personnelle » et renforcer la « lutte contre les violences sexuelles et sexistes ».
Une « base de travail plutôt engageante » mais « pas satisfaisante à l’heure actuelle » en l’absence de « mesures de contrôle et de sanction », a estimé Mylène Jacquot.
Delphine Colin (CGT, 1er) a regretté le « décalage entre les annonces et l’avant-projet », soulignant l’absence de la « question de la revalorisation des métiers à prédominance féminine » dans celui-ci.
Dans le détail, celui-ci prévoit l’obligation pour les employeurs publics d’élaborer et de mettre en œuvre des « plans d’action égalité professionnelle » pluriannuels.
Ces plans, fruits d’une « négociation ou d’une concertation préalables » entre organisations syndicales et employeurs publics, devront inclure des « mesures de résorption des écarts salariaux inexpliqués » comprenant des « objectifs calendaires » d’évaluation de ces écarts et des « actions assorties d’objectifs chiffrés ».
En 2015, le salaire net des femmes était « inférieur en moyenne de 13,1 % à celui des hommes » dans la fonction publique, selon le dernier rapport annuel de la DGAFP.
L’avant-projet stipule que les « causes des écarts de rémunération » doivent être « clairement identifiées » pour que les employeurs publics évaluent les « éventuels biais dans les dispositifs de cotation des postes » et « d’attribution des primes ».
Dénonçant un « calendrier contraint », des « réunions stériles » et un « dialogue social qui tourne au monologue », FO (3e syndicat) n’a pas participé à cette réunion. La prochaine est prévue le 15 octobre.
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