Les agressions de sapeurs-pompiers ont entraîné 1080 jours d’arrêt de travail en 2014

Publié le 20 janvier 2016 à 14h42 - par

Plus de 1 600 pompiers ont été agressés en 2014. Un facteur important d’arrêts de travail, qui ont toutefois beaucoup diminué en un an.

Les agressions de sapeurs-pompiers ont entraîné 1080 jours d'arrêt de travail en 2014

En 2014, les agressions à l’encontre de sapeurs-pompiers en intervention ont occasionné 1 080 journées d’arrêt de travail, soit en moyenne 0,7 journée d’arrêt par acte. Malgré une hausse des agressions, qui sont passées de 1 569 en 2013 à 1 603 en 2014, le nombre d’arrêts de travail a diminué de 72,6 % en un an : les 1 569 agressions de 2013 avaient entraîné 1 864 journées d’arrêt de travail – 1,2 journée d’arrêt par acte. C’est en Languedoc-Roussillon qu’a été comptabilisé le nombre d’arrêts le plus élevé (265 jours), puis dans les régions Lorraine (193 jours), Provence-Alpes-Côte d’Azur (177 jours) et Rhône-Alpes (103 jours).

L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, qui a publié ces chiffres dans son rapport annuel 2015*, précise toutefois qu’ils dégagent simplement une tendance. En effet, les informations collectées et fournies ensuite à la direction de la sécurité civile et de la gestion de crise par les services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) sont relativement hétérogènes.

C’est en Rhône-Alpes (237 faits), Provence-Alpes-Côte d’Azur (197 faits) et Île-de-France (175 faits) que les agressions contre les 244 481 sapeurs-pompiers ont été le plus nombreuses en 2014. Le nombre de sapeurs-pompiers qui en ont été victimes a augmenté de 2,1 %, ce qui représente 34 personnes supplémentaires.

En moyenne, 3,7 sapeurs-pompiers ont été agressés à l’échelon national toutes les 10 000 interventions ; un taux stable par rapport à 2013. Et 6,6 pompiers sur 1 000 ont fait l’objet d’une agression. Trois départements sont toutefois nettement au-dessus : la Haute-Saône (38,1 ‰), les Bouches-du-Rhône (35,1 ‰) et le Rhône (29,7 ‰). Deux autres départements s’illustrent négativement : le Bas-Rhin et la Meurthe-et-Moselle, qui ont connu la plus importante augmentation du nombre d’agressions entre 2013 et 2014 : respectivement + 10,9 % et + 7,7 %.

Près des trois quarts des pompiers ont porté plainte après l’incident.

Violemment secouée par les actes commis à l’encontre de pompiers à Ajaccio fin 2015, la Corse n’avait recensé aucune agression de sapeur-pompier en 2013 et en 2014.

 

Marie Gasnier

 

* Source : Les agressions déclarées par les sapeurs-pompiers volontaires et professionnels en 2014, INHESJ – ONDRP, rapport annuel 2015

 

* Les sapeurs-pompiers (79 % sont volontaires et 21 % professionnels ou militaires) procèdent à plus de 4,2 millions d’interventions chaque année.

* En 2014, 374 véhicules ont été endommagés pour un préjudice estimé à 263 551 euros. Un montant en très forte hausse (+ 59,2 %) : il s’élevait à 107 414 euros en 2013.