Vannes lance sa régie de maraîchage bio

Publié le 29 août 2019 à 9h06 - par

Pour la municipalité vannetaise, l’environnement est une conviction. Et elle le prouve en produisant elle-même une partie des fruits et légumes qui alimenteront les crèches et les écoles de la ville, dès la rentrée 2019.

Vannes lance sa régie de maraîchage bio

Aujourd’hui, 30 à 35 % des produits frais fournis aux écoles et aux crèches sont biologiques. Et 96 % des produits que nous servons aux enfants sont issus du département du Morbihan », annonce fièrement David Robo, le maire de Vannes (56). Cela fait plus de trente ans déjà que la cuisine centrale de la ville gère les repas des enfants sous l’œil attentif d’une diététicienne, une exception selon le maire. Pour aller plus loin dans sa démarche, Vannes vient de lancer une régie de maraîchage biologique. Autrement dit, une exploitation agricole fonctionnant en régie, comme n’importe quel autre service de la ville. Un projet qui s’inscrit dans l’engagement quotidien de la municipalité pour la protection de l’environnement, la qualité de vie de ses habitants et l’alimentation des petits Vannetais. Des légumes et des fruits de saison seront ainsi produits sur un espace horticole communal d’un hectare. « La première école sera approvisionnée dès le second semestre 2019 en fraises, rhubarbe et courges », annonce le maire. La première vraie récolte, en 2020, comportera une multitude de fruits et légumes, parmi lesquels framboises, cassis, groseilles, mûres et myrtilles pour ce qui est de fruits rouges. La production de légumes sera tout aussi riche avec batavias, blettes, radis, concombres, fèves, haricots verts, petits pois, poivrons, pommes de terre, potirons…

Un maraîcher embauché par la mairie

Pour gérer cette nouvelle régie municipale, la mairie a créé un emploi spécifique. « Il s’agit d’un ancien maraîcher qui a travaillé pendant de nombreuses années à son propre compte. Il a été retenu compte tenu de son expérience, explique le maire. Il travaillera sur des espaces municipaux sous la responsabilité du directeur des espaces verts et sous l’autorité de la diététicienne de la cuisine centrale ».

Aujourd’hui, la ville de Vannes, via le service de restauration scolaire en régie municipale utilise près de 60 % de produits bio et labellisés en provenance de fournisseurs locaux. Dans un premier temps, seules les crèches profiteront des produits du maraîchage, à raison de 340 repas par jour, soit 170 déjeuners et 170 goûters. L’objectif étant, à terme, d’approvisionner aussi les écoles de la ville.

Mais il est un point sur lequel David Robo est clair. Il ne s’agit en aucun cas de fournir 100 % des repas, soit 2 000 quotidiennement. « C’est une prestation que nous offrons dans certaines écoles. N’oublions pas qu’il existe également un marché privé que nous ne souhaitons pas concurrencer. Avant tout, cette initiative a valeur d’exemple. Nous montrons ainsi comment on s’occupe de nos enfants, comment on peut aujourd’hui manger différemment et, surtout, beaucoup mieux », ajoute le maire qui entend prouver qu’à Vannes l’écologie n’est pas un slogan, mais une réalité. Il ajoute que ce projet est en adéquation avec la politique menée depuis trente ans au service du bien manger dans les crèches et les écoles.

Un projet tourné vers le développement durable

Clairement, la régie maraîchère est un projet de production et de consommation responsables. D’un point de vue environnemental, le foncier utilisé pour ce projet est constitué de parcelles inexploitées. La production maraîchère sera conduite dans le strict respect du cahier des charges bio, favorable à la qualité des eaux, et à la vie du sol. Des engrais verts seront intégrés dans les rotations de culture.

Ce projet en circuit ultracourt, limitera les kilométrages parcourus, le lieu de production étant situé à moins de 6 km des crèches. Quant au site retenu, dédié à la production horticole, il dispose déjà du matériel adapté (outillage, serre, etc.). Le matériel complémentaire sera acheté d’occasion pour continuer dans l’esprit développement durable. Enfin, les surplus de production seront fournis à l’épicerie solidaire de Vannes.

La faisabilité technique du projet a été vérifiée par le groupement des agriculteurs bio du Morbihan (GAB 56), avec qui une convention de partenariat a été adoptée. Ils accompagneront la commune pour l’obtention du label agriculture biologique en 2021.

Blandine Klaas

Source : RCL


On vous accompagne

Retrouvez les dernières fiches sur la thématique « Aménagement des territoires »

Voir toutes les ressources numériques Aménagement des territoires