Crise énergétique : Bordeaux veut augmenter fortement son autonomie

Publié le 15 septembre 2022 à 11h15 - par

La ville de Bordeaux veut fortement augmenter son autonomie énergétique, de 7 à 41 % d’ici 2026, en développant les énergies renouvelables et en réduisant sa consommation, a annoncé mercredi 14 septembre 2022 son maire Pierre Hurmic, qui redoute une hausse de 20 millions d’euros de sa facture.

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« Nous n’avons pas attendu cette crise pour travailler sur l’autonomie énergétique de nos bâtiments les plus énergivores, a déclaré l’élu écologiste lors de sa conférence de presse de rentrée. Bordeaux va passer de 7 à 41 % d’autonomie énergétique d’ici 2026. C’est un pas de géant que notre ville va franchir ». « L’équipe municipale travaille depuis deux ans à la réduction de nos consommations énergétiques et au développement des énergies renouvelables », a-t-il poursuivi.

La ville doit ainsi livrer avant la fin 2023 dix installations solaires et compte couvrir 27 % de sa consommation annuelle d’électricité avec du photovoltaïque d’ici la fin de la mandature en 2026. Elle prévoit aussi de se débarrasser du gaz pour l’alimentation de ses piscines qui seront raccordées à des réseaux de chaleur (géothermie ou bois). Par ailleurs, elle va abaisser le chauffage à 19 degrés dans les établissements culturels et les écoles, et même 12 degrés dans les grands gymnases. Dans les piscines, la température de l’eau comme de l’air « sera baissée », indique aussi la municipalité sans plus de précision.

À partir de janvier 2022, « la ville éteindra 55 % de ses points lumineux de 1h à 5h du matin », a ajouté M. Hurmic, qui prévoit également « d’éteindre l’illumination de 90 % des bâtiments publics ». « L’État nous demande de faire 10 % d’économies d’énergie. À Bordeaux nous sommes plus ambitieux, nous réduisons de 12 % les consommations énergétiques de la ville et nous réduisons de 20 % notre facture d’éclairage public », a-t-il assuré.

« C’est un effort important et nécessaire pour réduire la facture énergétique de la ville, dont l’augmentation pourrait s’élever à environ 20 millions d’euros », a avancé le maire. Ce montant est le « pire » scénario envisagé par la municipalité, selon l’adjointe chargée des finances, Claudine Bichet.

Face à ce surcoût, M. Hurmic a appelé l’État à aider les collectivités. « Comme d’autres maires de grandes villes, je demande aujourd’hui à l’État d’ériger un bouclier tarifaire pour les services publics du quotidien en régulant un marché volatile et spéculatif, à l’instar du bouclier tarifaire qui protège aujourd’hui les ménages de la flambée de l’énergie », a-t-il plaidé.

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