Éducation nationale : plusieurs syndicats appellent à la grève le 1er février 2024

Publié le 16 janvier 2024 à 13h10 - par

Après la polémique déclenchée par les propos de la nouvelle ministre, un appel à la grève des personnels de l’Éducation nationale, lancé début janvier, vient d’être réactivé par plusieurs syndicats.

Éducation nationale : plusieurs syndicats appellent à la grève le 1er février 2024
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À peine nommée ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra est déjà au cœur d’une polémique. Ses déclarations à la presse, vendredi 12 janvier, par lesquelles elle a tenté de justifier son choix de scolariser ses enfants dans le privé ont indigné les enseignant(e)s. Un appel à la grève des personnels de l’Éducation nationale, lancé début janvier, vient ainsi d’être relancé par plusieurs syndicats. « Pour nos salaires, contre les suppressions de postes, contre la mise en place des réformes à marche forcée », les organisations syndicales FSU, FNEC FP-FO, CGT Éduc’Action, SUD éducation appellent donc à une journée de grève et des manifestations le 1er février 2024.

Pour une véritable revalorisation des salaires

La crise de recrutement dans l’éducation se pérennise et toutes les études montrent que la faiblesse des salaires constitue le premier obstacle à l’attractivité des métiers de l’éducation. Aussi, les syndicats « exigent de véritables augmentations salariales. » Ils revendiquent également l’abandon du pacte enseignant promu l’an dernier par le gouvernement, dont, selon eux, « de nombreux signes confirment l’échec. » Les personnels ont bien compris qu’il ne s’agissait pas d’une revalorisation, poursuivent les organisations syndicales. La mise en œuvre du Pacte a également « profondément divisé les équipes, d’autant plus que qu’il a donné lieu à des pressions ou interprétations contraires aux textes réglementaires, dans le seul but de faire du chiffre et de sauver le Pacte. » Par ailleurs, le gouvernement « s’entête à refuser les mesures salariales d’urgence qui permettraient de sortir les AESH et les AED de la précarité », dénoncent les syndicats.

Pour une amélioration des conditions de travail des personnels et des élèves

« Il est encore temps de renoncer aux suppressions de postes pour permettre, notamment, d’alléger les effectifs par classe, mais aussi d’assurer les remplacements, plaident les organisations syndicales appelant à la grève. Il faudrait également recruter davantage de personnels dans l’ensemble des équipes pluriprofessionnelles… La dégradation des conditions de travail, la perte du sens du métier doivent être pris au sérieux. La formation continue saccagée, l’inclusion sans moyens, les effectifs nombreux dans les classes… : tout cela contribue à dégrader encore davantage les conditions de travail. »

Les syndicats exigent également le retrait du projet de réforme du lycée professionnel, jugé « à rebours des enjeux éducatifs. » Plus globalement, les mesures du « Choc des savoirs » annoncé par Gabriel Attal, alors encore ministre de l’Éducation nationale, « dessinent un projet d’école qui revient sur l’objectif de démocratisation et aggrave les inégalités. Elles vont encore dans le sens d’un contrôle accru du travail enseignant (manuel unique, méthodes imposées, évaluations standardisées) contre la liberté pédagogique », estiment les organisations syndicales.


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