La DGCL scrute les finances des communes touristiques

Publié le 20 octobre 2023 à 15h30 - par

Les 3 500 communes touristiques identifiées par la DGCL présentent des situations financières et fiscales spécifiques.

La DGCL scrute les finances des communes touristiques
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La Direction générale des collectivités locales (DGCL) a analysé les finances des communes touristiques, définies comme les 10 % des communes possédant le plus de lits d’hôtels ou de résidences secondaires rapportés à leur population. Ces quelque 3 500 communes touristiques sont souvent de petite taille et situées dans les zones littorales et les montagnes, rapporte une récente étude de la DGCL (BIS n° 178 – Octobre 2023). Celles-ci présentent des situations financières et fiscales spécifiques.

Par exemple, la taxe de séjour reçue en 2022 par ces communes touristiques s’élève à 4 500 euros pour 100 habitants contre moins de 500 euros pour les autres communes. Leurs dépenses de fonctionnement sont supérieures à celles des autres communes (1 011 euros par habitant contre 986 euros en 2022) et moins consacrées aux frais de personnel. Il en est de même pour les recettes de fonctionnement : 1 372 euros par habitant pour les communes touristiques de montagne et 1 248 euros par habitant pour les communes touristiques hors montagne, contre 1 166 euros par habitant pour les communes non touristiques. Enfin, le taux d’épargne brute est plus élevé pour les communes touristiques et les indicateurs d’autofinancement de l’investissement, ainsi que le délai de désendettement, sont aussi plus favorables, malgré un endettement un peu plus élevé.

Les communes touristiques de montagne sont, en particulier, dans une situation financière favorable, constate l’étude de la DGCL. Ainsi, leur épargne brute s’élève à 313 euros par habitant, contre 263 euros pour les communes touristiques hors montagne et moins de 200 euros pour les communes non touristiques. Par ailleurs, les dépenses et recettes d’investissement par habitant s’avèrent plus élevées pour les communes touristiques de montagne que pour les autres types de communes. Enfin, quoiqu’un peu plus endettées, les communes touristiques de montagne affichent des délais de désendettement plus faibles que les autres communes.

Au final, la DGCL dessine quatre profils parmi les communes touristiques. À l’intérieur de chaque classe, les communes se ressemblent et adoptent des choix budgétaires et financiers relativement proches, précise l’auteur de l’étude.

Classe 1

Les communes de cette classe ont des volumes budgétaires plus élevés et sont plus endettées qu’en moyenne, fruit sans doute d’investissements passés soutenus. Elles investissent actuellement un peu moins et dégagent une capacité de financement. On y trouve plus souvent qu’ailleurs des communes classées de montagne. Ce sont des communes de relativement grande taille.

Classe 2

Les communes de la classe 2 ont de très forts volumes budgétaires et dégagent une forte capacité de financement, ainsi qu’un fort taux d’autofinancement de leurs investissements. Leurs investissements et leur endettement sont modérés et leurs habitants plutôt aisés. Elles sont fortement représentées parmi les communes de montagne et classées touristiques.

Classe 3

Les communes de la classe 3 font un effort d’investissement très soutenu. L’épargne brute, quoique un peu supérieure à la moyenne, reste insuffisante pour financer ces investissements et leur besoin de financement est très élevé. Cela entraîne une situation dégradée de leur endettement mais qui, en fait, ne dure pas. Ce sont des communes de petite taille.

Classe 4

Cette dernière classe regroupe près des trois quarts des communes touristiques. Les communes y sont moins endettées que pour les autres classes et leur effort d’investissement est modéré. Elles sont de plus petite taille qu’en moyenne.


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