Fonction publique : le recours aux contractuels n’est pas « idéologique », assure Stanislas Guerini

Publié le 27 octobre 2022 à 7h00 - par

Auditionné par la commission des Lois de l’Assemblée nationale, le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini a assuré mercredi 26 octobre 2022 n’avoir aucune volonté « idéologique » de recourir aux contractuels, dont les effectifs s’accroissent depuis plusieurs années.

Fonction publique : le recours aux contractuels n'est pas "idéologique", assure Stanislas Guerini

Interrogé par plusieurs députés sur le recours à l’intérim et aux contrats, moins protecteurs que le statut de fonctionnaire, le ministre s’est défendu de toute volonté « idéologique » du Gouvernement de le développer.

« Aujourd’hui, s’il y a des recours au contrat et à l’intérim dans la fonction publique, c’est souvent parce que nous n’arrivons pas à recruter et à titulariser », a insisté Stanislas Guerini, citant en exemple les difficultés de recrutement dans le secteur de la petite enfance.

« Dans les dix dernières années, il y a eu deux fois moins de candidats aux concours » qui permettent de devenir fonctionnaire, a-t-il chiffré, rappelant que l’attractivité des emplois publics était pour lui « le combat principal, sur lequel reposent tous les autres ».

Selon un récent document budgétaire, la fonction publique comptait fin 2020 quelque 21 % d’agents contractuels, contre 20 % fin 2019.

La proportion des agents non titulaires dans l’emploi public ne cesse d’augmenter depuis 2016 et ils étaient près d’1,2 million fin 2020, sur environ 5,7 millions d’agents publics.

Adoptée en 2019, la loi de transformation publique a assoupli le recours aux contractuels.

Mais « notre volonté est d’attirer, de pouvoir titulariser, de redonner l’envie, le sens ou la fierté de candidater aux concours », a souligné Stanislas Guerini mercredi 26 octobre 2022.

Par ailleurs, « l’intérim et les contrats peuvent parfois être des voies d’accès à la fonction publique » et à des postes de titulaires, a-t-il ajouté.

Le ministre a également longuement évoqué la question de l’accessibilité des services publics, une des trois priorités de la feuille de route qu’il s’est donnée, aux côtés de l’attractivité et de la transition écologique.

Le territoire national devrait ainsi compter 2 600 Maisons France Services (MFS) d’ici la fin de l’année, et 150 de plus en 2023.

Ces Maisons France Services (MFS), qui regroupent neuf services publics (impôts, poste, Pôle emploi…) en un même lieu et se veulent une alternative physique à la dématérialisation des démarches administratives, ont vocation à proposer de nouveaux services dans les prochaines années.

Une expérimentation a été lancée pour proposer les services de la Banque de France dans les MFS, et Stanislas Guerini a évoqué mercredi 26 octobre l’idée de pouvoir y réaliser aussi les démarches liées à MaPrimeRénov’.

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