La région Île-de-France vote des mesures pour « un choc de décentralisation »

Publié le 21 septembre 2023 à 13h15 - par

Une délibération présentant 45 mesures pour « un choc de décentralisation », soutenue par la présidente LR de région Valérie Pécresse, a été votée par le conseil régional d’Île-de-France, mercredi 20 septembre 2023, et doit être présentée à l’État sous la forme d’une saisine.

La région Île-de-France vote des mesures pour "un choc de décentralisation"
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« Nous demandons la régionalisation de Pôle emploi, la gouvernance de l’assurance chômage, des instituts de formation sanitaire, de l’habitat, de l’Ademe » (Agence de transition écologique), a expliqué à la presse Valérie Pécresse, insistant pour « qu’il soit tenu compte des spécificités de l’Île-de-France en ce qui concerne les transports publics, le développement économique, le tourisme, la vie étudiante ».

Dans le domaine des transports, Valérie Pécresse, également présidente d’Île-de-France Mobilités (IDFM), demande à « avoir la gestion de l’infrastructure » de la RATP (à travers RATP Gestion et Infrastructures). Elle dénonce, en vue de l’ouverture à la concurrence de certains lots du réseau, le fait que la RATP puisse se retrouver « gestionnaire d’infrastructures de ses concurrents », une situation « dysfonctionnelle ».

Mme Pécresse exige également « une vraie autonomie fiscale d’Île-de-France Mobilités » vis-à-vis du Parlement alors que des discussions se tiennent pour boucler le budget 2024.

« Vous adressez votre liste de courses au père Noël, ce sera sans nous. Nous ne croyons plus au père Noël ni à vos gesticulations », a dénoncé la cheffe de file du groupe communiste Céline Malaisé, soulignant que ces propositions sont conditionnées à la politique du Gouvernement.

« La droite (du conseil régional) propose tout simplement d’achever le dépeçage de l’enseignement public français », a dénoncé dans un communiqué l’opposition communiste, qui voit dans ces propositions « la concentration de nouveaux pouvoirs » dans les mains de l’exécutif régional.

Mettant notamment en avant « le droit à la différenciation » issu de la loi 3DS, la présidente de région entend, en matière d’éducation, mettre fin à « la double tutelle État-région » pour les lycées professionnels, au profit de la région.

Mme Pécresse propose aussi que « l’État autorise la région à créer des écoles primaires autonomes sous contrat » dont les enseignants seraient recrutés par cette collectivité et qui seraient « soumises à la logique de résultats avec des évaluations régulières ».

L’institution souhaite également acquérir « une compétence de recrutement de professeurs associés » dans les lycées pour « ouvrir le corps enseignant à la société civile ».

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