« Nous ne lâcherons rien, nous maintiendrons la mobilisation et nous allons l’amplifier », a déclaré mardi 19 janvier le président de l’Association des Maires de France (AMF), François Baroin (Les Républicains), lors d’une conférence de presse.
Entamée en 2014, la baisse des dotations aux collectivités doit représenter 3,67 milliards d’euros par an d’ici 2017, dont 2 milliards pour les communes et les intercommunalités.
Le président de l’AMF a souligné « l’impact désastreux » de ces baisses de crédits sur la fiscalité locale et les capacités d’investissement des communes. Les communes représentent avec les intercommunalités 60 % de l’investissement public, a-t-il rappelé, estimant l’impact de la baisse des investissements locaux à 0,6 à 0,8 point de croissance.
Évoquant une remise en cause globale du pacte de stabilité, avec l’annonce de mesures pour renforcer la sécurité après les attentats de novembre ou le plan emploi lancé lundi 18 janvier, il a estimé « de même importance » de revoir le calendrier des baisses de dotations imposées aux collectivités locales.
André Laignel, vice-président PS de l’AMF, a évoqué pour sa part l’« extrême difficulté » de nombreuses communes à boucler les budgets. « Avec partout le même avertissement », a-t-il dit : Si la baisse des dotation programmée était maintenue, la période 2016-2017 « serait pour des milliers de communes et d’intercommunalités un exercice financier quasiment impossible ».
Programmé en novembre dernier, le Congrès annuel de l’AMF a été reporté en raison des attentats de Paris et doit se tenir du 31 mai au 2 juin prochains.
Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2016