Réunis dans le hall du conseil départemental, ces élus, en majorité PS, EELV ou LR, ont signé une lettre destinée au président Emmanuel Macron appelant à « des transferts de compétences clairs, assortis de moyens permettant une réelle autonomie politique locale » pour aboutir « à un véritable contrat girondin » – au sens historique du terme.
Selon ces élus, parmi lesquels figurait le sénateur MoDem Alain Cazabonne, les collectivités sont au bord de « l’asphyxie financière » : les communes n’ont plus comme ressource fiscale « que la taxe sur le foncier bâti », les départements subissent la baisse des recettes de droits de mutation, avec la crise immobilière, et les régions ont « doublé leur endettement » en quatre ans, au gré « des crises successives ».
Pour Jean-Luc Gleyze, président socialiste du conseil départemental de la Gironde, « les communes, les départements, les régions sont en souffrance ». Au niveau du département, « pour compenser tout ce que nous exerçons » sur la compétence solidarités, « il nous manque 1,8 milliard d’euros sur six années, ce sont des sommes faramineuses », a-t-il ajouté.
« Nous voulons des recettes stables pour financer les missions de solidarité qui sont les nôtres », comme l’aide aux personnes âgées, handicapées, en insertion ou la protection de l’enfance, a martelé l’élu, déplorant l’absence de leviers fiscaux pour son institution et la compensation financière « insuffisante » de l’État.
En octobre 2018, plusieurs centaines d’élus girondins de tous bords avaient organisé une mobilisation similaire pour dénoncer un projet de fusion entre département et métropole, quelques mois avant son abandon.
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